Une nouvelle avancée thérapeutique redonne de l’espoir aux personnes atteintes d’un cancer des voies biliaires à un stade avancé. L’étude internationale TOPAZ-1, dont les résultats de suivi viennent d’être publiés dans le Journal of Hepatology, confirme l’efficacité durable d’un traitement combiné associant le Durvalumab, un médicament d’immunothérapie, à la chimiothérapie standard Gemcitabine et Cisplatine (GemCis).
Ce protocole, désormais reconnu comme le traitement de première ligne pour l’ABTC (Advanced Biliary Tract Cancer), démontre une nette amélioration de la survie des patients. Trois ans après le début de l’étude, les patients traités avec cette combinaison présentent un taux de survie deux fois supérieur à celui observé chez les patients ayant reçu la chimiothérapie seule. Il s’agit du plus long suivi publié à ce jour pour cette pathologie dans un essai de ce type.
Les cancers des voies biliaires, qui regroupent notamment les cholangiocarcinomes intra et extrahépatiques ainsi que le cancer de la vésicule biliaire, sont diagnostiqués dans leur grande majorité à un stade avancé, où la chirurgie n’est plus possible. Même lorsque l’opération est envisageable, le taux de récidive reste extrêmement élevé. Le pronostic global est sombre, avec une survie à 5 ans qui ne dépasse pas 13 % selon les cas.
Ce nouveau traitement, validé par les données de long terme de TOPAZ-1, montre que des bénéfices de survie sont possibles sans qu’il soit nécessaire de poursuivre indéfiniment la chimiothérapie. Les patients ayant terminé le nombre maximal de cycles de traitement continuent d’en ressentir les effets positifs. Les chercheurs soulignent également que les avantages ont été observés quel que soit le profil initial des patients, ce qui plaide pour une généralisation de cette stratégie thérapeutique.
Comme l’explique le Dr Do-Youn Oh, investigateur principal de l’étude, cette combinaison a déjà changé le paysage du traitement des cancers biliaires avancés, et ces nouvelles données consolident encore davantage sa place comme standard de soins. Pour les patients et les soignants, c’est une preuve que la recherche progresse et qu’elle peut réellement faire une différence, même face à des cancers rares et agressifs.